Appel à un Renouveau : Enjeux et Perspectives de l’Athlétisme en Centrafrique
Salut la famille, les fans du monde entier
Aujourd’hui, j’ai choisi de parler de notre fédération d’athlétisme, qui souffre ces derniers temps en raison d’une gestion calamiteuse. Malheureusement, nous, les athlètes, sommes les premiers à en payer les conséquences. Il est temps d’évaluer le bilan du staff de la Fédération Centrafricaine d’Athlétisme après trois mandats consécutifs.
Un constat alarmant
Depuis le 17 novembre 2012, notre fédération est dirigée par une même personne. Ce chiffre, « 171112 », inscrit sur le maillot des athlètes, témoigne de l’ascendance du président sur notre sport. À l’origine, les élections devaient se tenir trois mois avant cette date, mais elles n’ont jamais eu lieu. La situation est telle qu’après la récente conférence de presse, où le président a évoqué la possibilité de voir son mandat prolongé jusqu’en février ou mars, nous ne pouvons que constater qu’il s’agit d’une manœuvre pour récupérer des subventions, estimées à 15 millions, avant de quitter la fédération. Je crains que cela ne laisse son équipe de successeurs dans une situation financière précaire.
L’urgence d’un changement a la fédération centrafricaine d’athlétisme
À mon humble avis, la CNOSCA (Comité National Olympique et Sportif de Centrafrique) doit assumer ses responsabilités afin que les élections de la fédération aient lieu un mois avant le 17 novembre 2024. De plus, il est vital que aucun membre du bureau sortant ne puisse se présenter aux nouvelles élections. En effet, les athlètes veulent un véritable changement et ne souhaitent pas voir les mêmes visages aux commandes.
Actuellement, le bureau de la fédération semble n’exister que de nom. Le président concentre tous les pouvoirs : il est à la fois président, vice-président, secrétaire général, trésorier général, directeur technique national et également sélectionneur. Une telle concentration de pouvoir est non seulement insuffisante mais constitue également une menace pour le développement de notre sport.
Un avenir incertain pour nos athlètes
Depuis l’élection de ce président, tous les clubs de sport ont été suspendus, il n’existe aucune ligue et aucune finale nationale n’a été organisée depuis 2012. Dans ce contexte, qu’attendre des JO de Paris 2024 ? Comment la sélection pour ces Olympiades s’est-elle déroulée pour qu’un athlète inconnu, même de ses propres coéquipiers, puisse figurer sur la liste des participants ?
Prenons l’exemple de certains champions, comme Francky, qui a su se faire connaître et intégrer l’équipe nationale. Pourquoi n’avons-nous pas eu la même visibilité pour d’autres coureurs, comme le champion Hervé ? Si les athlètes éthiopiens, kenyans ou camerounais avaient subi le même sort, ils n’auraient sans doute jamais été évoqués comme des favoris pour les médailles africaines.
Il est grand temps que la gestion de notre fédération soit confiée à des personnes compétentes, qui mettront en avant les intérêts des athlètes. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons espérer représenter dignement notre pays lors des JO de 2028 et au-delà. Je remercie tous ceux qui partagent cette vision et espère que nous serons bientôt en mesure de construire un avenir meilleur pour l’athlétisme en Centrafrique. Unis, nous pouvons faire une différence !